Dojyl Englos

indicateurs biodiversité

1ruche(s)
10personnes sensibilisées
Partager

Premier pollen de la saison

La température remonte. C’est l’occasion pour les abeilles de reprendre l’activité. Les butineuses peuvent aller récolter les premiers pollens – noisetier, aulne – ce qui coïncide avec la reprise de la ponte dans la ruche.

Passage d’hiver sur les ruches

Le mois de décembre est le moment idéal pour faire une visite (la plus rapide possible) des colonies. Il y a 2 objectifs à cette visite :

  • Faire un état des lieux des réserves de nourriture et de la population
  • Effectuer un traitement hivernal contre le varroa, le petit acarien qui pose tant problème aux abeilles.

Sur ces photos, on voit assez nettement que les abeilles sont en grappe, du fait de la baisse des températures. Toute leur énergie est concentrée dans le maintien de la température idéale dans la ruche… en attendant le printemps !

Frelon asiatique

Les colonies d'abeilles peuvent être perturbées par un insecte en particulier : le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes. Plus petit que le frelon européen, il se retrouve plus fréquemment devant les ruches ou il perturbe la vie de la colonie en stressant les abeilles et en capturant des individus pour nourrir ses propres larves. Il a mis au point une technique bien particulière, le vol stationnaire à l'entrée des ruches Son arrivée en France est assez récente, avec les premiers individus repérés en 2004. Les 2 moyens vraiment efficaces pour limiter les effets néfastes du frelon à pattes jaunes sont la destruction des nids par un professionnel ainsi que le maintien d'une bonne population d'abeilles dans les ruches.

Varroa

Lorsque l'on se penche sur les menaces qui pèsent sur l'abeille domestique, on pense rapidement au frelon asiatique qui est une menace bien visible. Un autre danger bien dissimulé met en péril la survie des colonies, avec un impact très prononcé pendant la période hivernale. Responsable à lui seul d'une bonne partie de la mortalité de certaines colonies en hiver, il s'agit de Varroa destructor. Son nom parle pour lui ! Il s'agit d'un petit acarien parasite de l'abeille qui peut impacter les larves et les abeilles adultes, prélevant le tissu adipeux ce qui affaibli les abeilles et réduit leur durée de vie. Cela est fortement impactant dans le cas des abeilles d'hiver qui normalement doivent vivre 6 mois pour tenir jusqu'au printemps. Le Varroa transmet également des maladies aux larves et aux abeilles adultes dont la maladie des ailes déformées entre autre, ce qui affaibli toujours davantage la colonie pouvant mener à son effondrement. Certains traitements sont mis en place pour limiter au maximum la population du Varroa afin de garantir les meilleurs chances de survie pour les colonies.

lierre collete

L’exemple parfait de coévolution : d’un côté le lierre, de l’autre côté une abeille sauvage surnommée… La collète du lierre.

Cette abeille sauvage est visible à partir de septembre et dépend du lierre pour élever sa progéniture. Elle nourrit en effet ses larves avec le pollen du lierre, et contribue de ce fait à la pollinisation de cette plante

C’est 2 espèces sont donc étroitement liées, la régression de l’une de ces espèces peut impacter directement la survie de l’autre

Laisser une chance au lierre de fleurir permet donc sans le savoir de prendre soin de cette espèce d’abeille.

Le mois d'août est synonyme de tranquillité pour les abeilles qui ne recevront ma prochaine visite qu'à partir du mois de septembre. L'occasion d'ouvrir l'œil pour se concentrer sur les autres pollinisateurs très communs dans nos jardins. Saurez vous apercevoir ces 5 insectes durant le mois d'août ? Il s'agit du papillon paon du jour, du papillon Tircis, du papillon azuré, du bourdon et de l'abeille charpentière. Envoyez moi vos plus belles photos ! 😉

la barbe

Enfin la récolte du miel après une année avec une météo très particulière. Les hausses sont progressivement retirées des ruches, ce qui réduit la place disponible pour la multitude d'abeilles (jusqu'à 60 000 par ruche). Lorsque les hausses sont retirées, vous pouvez observer les abeilles faisant la barbe ou recouvrant le devant de la ruche. Pas d'inquiétudes 🙂 Cela est lié au retrait des hausses. Beaucoup de ces abeilles sont âgées ce qui diminuera assez rapidement la population dans les prochaines semaines. De plus, à partir de début juillet, la reine ralentit sa ponte ce qui engendrera naturellement une diminution de la population dans les ruches

cadre de hausse

Enfin le retour du soleil ! ☀️ La situation a bien évolué dans les ruches. Il y a encore quelques semaines, la situation était très tendue avec très peu de ressources dans les ruches. Le beau temps associé à de très grosses floraisons (tilleul et troène entre autre) permet aux butineuses de s'activer du matin au soir. Les abeilles font donc le plein de nectar qu'elles transforment ensuite en miel. Une partie de ce miel est stocké dans la ruche, le surplus est stocké dans les hausses ou il est operculé. Une fois que les hausses sont entièrement operculées, l'apiculteur peut passer à la récolte des hausses .  

Oeufs et pollen

Ouvrez l'œil ! Au fond des alvéoles vous pouvez apercevoir des œufs, ressemblant à de minuscules grains de riz. A la belle saison, la reine pond environ 2000 œufs chaque jours (photo 1) Ces œufs évolueront par la suite en larves (photo 2) et sont alors nourries par les abeilles avec du pollen riche en protéines. Il existe une multitude de couleurs de pollen en fonction des plantes qui sont butinées. Rouge pour le marronnier, noir pour le coquelicot, bleu pour la jacinthe des bois, orange pour le pissenlit etc... (photo 3)    

couvain

Si le cadre de couvain parfait existe, il s'agit de celui la :). Ce cadre a été pratiquement entièrement pondu par la reine, mis à part quelques alvéoles qui ne sont pas fermées. Sur une seule face, plusieurs milliers d'abeilles se développent et naitront bientôt pour apporter leur contribution aux travaux dans la ruche.

larve et pollen

Par beau temps, les butineuses rentrent à la ruches les pattes chargées de pollen. Non seulement en récoltant ce pollen elle assurent la reproduction des plantes à fleurs en déposant une partie du pollen des fleurs mâles sur les fleurs femelles, mais en plus de cela elle récupèrent une partie de ce pollen pour nourrir leurs larves. En effet ce pollen est riche en protéines ce qui permet aux larves une croissance rapide.

pollen

Les butineuses peuvent enfin profiter du soleil pour faire le plein de pollen. Ce pollen est essentiel pour nourrir les larves dans la colonie, larves qui représentent la prochaine génération d'ouvrières. Le pollen est récolté par les abeilles dans les fleurs, cela permet aux plantes de se reproduire, les grains de pollen sont en effet transportés par les butineuses des fleurs mâles aux fleurs femelles. Plantes et abeilles y trouvent leur compte ! Il s'agit d'une relation à bénéfices réciproques 🙂

floraisons suite

Dans l'article précédent nous en étions resté à la floraison du saule marsault. Celle ci a été suivie par une floraison toute aussi importante pour les pollinisateurs : le pissenlit ! (photo 1) Bien que souvent perçue comme un indésirable, le pissenlit est extrêmement important pour de nombreux butineurs. Avec une note de 5 sur 5 en production de pollen et de nectar, sa fleur est une des plus attirantes pour les abeilles, papillons, syrphes, coléoptères etc. On peut d'ailleurs apercevoir les premières fondatrices de plusieurs espèces de bourdons, tel que le bourdon des champs (photo 2) qui profite du pollen et du nectar du pissenlit ou encore le magnifique Paon du jour (photo 3) . Pas encore convaincu par la valeur du pissenlit ? Sachez que cette plante est également comestible, de la racine en passant par les feuilles que l'ont peut déguster en salade et même les fleurs ! (photo 4)

floraisons

Les floraisons s'enchainent discrètement depuis déjà plusieurs semaines avec quasiment 1 mois d'avance. Les premières floraisons du noisetier (photo 1) et de l'aulne (photo 2) sont plutôt discrètes en terme de couleurs; elles sont néanmoins très intéressantes pour leur offre de pollen. Depuis une dizaines de jours, la belle floraison blanche des Prunus a pris le relais (photo 3). Ses fleurs contiennent également du pollen, mais aussi les premiers apports de nectar pour les pollinisateurs. La dernière floraison en date est celle du saule marsault, qui fait apparaitre ses beaux chatons jaunes (photo4). Ses fleurs sont très riches à la fois en nectar et en pollen, elles annoncent en général le réveil des pollinisateurs les plus précoces (bourdon terrestre photo 5) (papillon citron photo 6 ) (andrène vague photo 7). De quoi réveiller vos colonies d'abeilles !

 

Saurez-vous retrouver votre reine au milieu de sa cour ?

C’est maintenant le tour de l’acacia de fleurir! Son opulente floraison est un régal pour nos yeux; mais également pour nos abeilles car ses délicates  grappes de fleurs blanches sont très parfumées et très riches en nectar.

Durant le printemps et le début de l’été, les abeilles se livrent à un phénomène naturel appelé essaimage. À cette période de l’année, les plantes produisent une quantité importante de nectar et de pollen, ce qui permet aux colonies d’abeilles de se développer jusqu’à atteindre une population pouvant aller jusqu’à 60 000 individus. Les colonies se sentent alors suffisamment fortes pour se reproduire et assurer la survie de l’espèce en créant un second essaim. Quand cette « fièvre d’essaimer » débute, il peut devenir compliqué de les en empêcher. D’où la régularité de nos passages en cette période. En cas d’essaimage, la reine actuelle, accompagnée d’environ la moitié de la population de la colonie, quitte la ruche pour former un nouvel essaim à l’extérieur. Celui-ci forme alors un nuage d’abeilles qui parcourt son territoire à la recherche d’un endroit propice pour s’établir et reformer une colonie. Un essaim est très impressionnant, mais le danger pour l’Homme est moindre car une abeille issue d’un essaim pique rarement pour plusieurs raisons : –       Les abeilles sont sans logis, sans couvain et sans provisions. Elles n’ont rien à défendre. –       Chaque abeille remplit son jabot de miel avant le départ. C’est la seule source de nourriture disponible pour l’essaim à court terme. Une abeille gavée de miel ne pique pas. C’est d’ailleurs pour cela qu’on enfume une ruche avant de s’en approcher.  L’enfumage pousse les abeilles à se gaver de miel avant un éventuel départ d’urgence lié à un incendie. –       Le sacrifice en grand nombre des abeilles conduit directement à l’affaiblissement de l’essaim puisqu’une abeille meurt après avoir piqué un homme (arrachement de l’aiguillon). L’établissement de la nouvelle colonie nécessite de conserver le maximum d’effectif.

théo fin mai

La colonie continue de se développer. La reine se porte bien Après la période d’essaimage, survient ce que l’on appelle le « trou de miellé » de mai. C’est une période qui peut s’étendre de mi-mai à début juillet, pendant laquelle les ressources alimentaires deviennent plus rares pour nos abeilles. De nombreuses plantes ont terminé leur période de floraison et la production de nectar peut être réduite. C’est une période de transition entre les floraisons printanières et estivales. Il arrive fréquemment que les colonies se nourrissent des réserves de miel stockées dans les hausses. Une fois cette période terminée, et le nectar redevenu abondant les colonies se reconsacrent à faire des réserves de miel pour l’hiver en remplissant les hausses. Voici les différentes étapes du remplissage des hausses : 1- Les ouvrières cirières sont chargées de « gaufrer » les cadres de hausses pré-cirées (photo 1). Sur la photo 2 vous verrez les cadres gaufrés. 2- Ensuite, les butineuses donnent par trophalaxie le nectar des fleurs aux ouvrières magasinières qui remplissent les alvéoles avec du nectar auquel elles ajoutent leurs enzymes. 3- Les ouvrières ventileuses interviennent ensuite pour ventiler les alvéoles, afin d’obtenir un taux d’humidité de 18% dans le miel. 4- Finalement, les ouvrières cirières viennent operculer les alvéoles pleines (photo 3).

Votre ruche se porte bien et vos abeilles ont commencé à remplir la hausse. De nombreuses plantes sont en fleurs en cette fin d’avril, c’est le cas des marronniers (Aesculus) qui commencent tout juste leurs floraisons. Les fleurs de marronnier ont une floraison spectaculaire, car elles changent de couleur une fois pollinisées. Les taches jaunes sur les pétales se transforment en rouge pour indiquer aux insectes butineurs qu’il est inutile de visiter la fleur car elle n’offre plus de nectar. De plus, les marronniers sont très utiles pour les abeilles, car ils produisent du pollen en grande quantité, ce qui en fait une plante très intéressante d’un point de vue apicole. Les abeilles et les bourdons sont les principaux pollinisateurs des marronniers, ce qui met en évidence la relation étroite entre les insectes et la flore de notre environnement.
Partager

Prêt à passer
à l’action ?

Contactez dès maintenant votre responsable BEECITY local pour découvrir des solutions de biodiversité adaptées à votre région et à vos besoins !

Contacter un responsable local